Journée au grand air...

Hier et aujourd'hui a lieu une course de chien de traineau à Chateaubriant
Mon pôpa y participe en VTT 2 chiens avec Fenrhir et Ichtar.

Comme nous le faisons à chaque fois qu'il participe à l'Atlantirod (organisée par le club local Compet), nous rejoignons pôpa pour midi avec le ravitaillement pain-pâté.



Mon pôpa et Ikouta

Le beau temps est au rendez vous, il fait même assez chaud au soleil. Le terrain est un peu "mou" mais on a connu bien pire.
Nous sommes tous les 3 en strouilh (arf, oui c'est du breton, ça veut dire en "sale", en qui-ne-craint-rien), paré à toute éventualité climatique et calinoux boueux avec les chiens.
Nous arrivons à midi, mon père prend le départ à 13h46, nous avons tout le temps de manger tranquillement.


Aelys est contente de se promener. Elle adore être dehors et pouvoir courir partout.
Elle a eu du mal à comprendre que ce n'est que papy que nous retrouvons. Elle pensait au départ que nous allions sur Morlaix, puis que mamy, tonton Killian et Triskell (le chat) seraient là aussi. Mais elle est contente de retrouver son papy et ses "Kouta".
Nous lui expliquons que tous les chiens ne s'appellent pas Ikouta (Kouta pour elle), qu'il n'y en a qu'un seul qui s’appelle comme ça. Elle nous demande alors de tous les nommer. Elle en a peur surtout parce qu'ils sont tous très agités. Énergiques de base, ils s'ennervent et réagissent aux moindres aboiements des autres meutes autour d'eux. Ikouta est nettement la plus cool et calme. Elle aboient et se prend pour un loup aussi mais quand on va vers elle, elle se colle à nous pour avoir des câlins et finie vite les 4 fers en l'air pour des gratouillis sur le bidou !
Aelys nous suit, et se rapproche toujours un peu plus d'Ikouta. Avant le goûter, le but de ma journée arrive : après moultes hésitations, Aelys fini par tendre la main vers la chienne que je papouille. Elle lui caresse le dos et me dit presque étonnée "Oh ! Tout doux Kouta !". Ikouta choisit ce moment là pour se retourner vers Lylys et sans prévenir lui donne un grand coup de langue sur le nez ! Je guette la réaction de ma fille qui n'a rien vu venir (et moi non plus). Surprise, elle fini par éclater de rire et me dire que c'est mouillé avant de recaresser le dos de la malamute.
Chenok a envie d'aller vers Lylys, ses yeux lui réclament des câlins mais il est brusque et fait peur à la puce qui, pourtant, est attiré par lui : il est blanc comme Volt !

La course de papa se passe moyennement bien. Il fait une belle cascade devant le photographe de la course (en espérant pouvoir récupérer la photo !) et est obligé de remettre plusieurs fois Ichtar sur le droit chemin. C'est la 1ère course de la jeune chienne et malgré son mentor Fenrhir, sa jeunesse et son inexpérience foutent un brin le bordel : trop de choses à observer et pleins de gens à qui dire bonjour (les bénévoles postés sur le parcours). Normal pour son âge et sa 1ère course mais usant pour le musher et l'autre chien.
Quand pôpa passe devant nous non loin de l'arrivée, Lylys encourage son papy à grand cri en courant le long du parcours "Allé papy !!!!", c'est trop mignon. Zépoux est déjà reparti au fourgon réceptionner les chiens et le musher fatigué. Nous suivons moins vite mais Lylys court tout du long pour vite rejoindre son papy, ses "Wou-wou Kouta" et la vraie Kouta.


Un grand bol d'air qui nous fait du bien à tous les 3. Lylys se réconcilie doucement mais surement avec les chiens.
De mon côté, j'ai beaucoup apprécié de passer du temps avec les chiens et de remettre les harnais. L'odeur des chiens, leurs aboiements et hurlement caractéristiques, les caresses, leur contact, les gestes pour mettre et enlever les harnais... tout ça me manque. Même si ce ne sont plus "mes" chiens, j'étais contente de pouvoir naviguer de l'uns à l'autres.
Ikouta est adorable, douce, câline, super zen. J'adore son côté nounours typique du malamute.
Ichtar, que je n'avais qu'aperçue à l'atelier, est juste magnifique mais par contre c'est une vraie pile électrique, sautant et gigottant sans cesse. Le seul moment où nous avons pu la câliner sans risquer de coup de boule était après la course. Fatiguée, elle est resté tranquille pendant 20 minutes.


Après le gouter, Lylys s'éclate en escaladant tout ce qu'elle peut. Elle est à l'aise et passe du fourg aux chiens (avec Zépux, on ne sait jamais) en courant et en leur criant de se taire quand ils se prennent pour des loups avant de se mettre à faire "Awwooooouuuuuuhhhh !" avec eux.



 Nous allons ensuite voir passer les gros attelage (donc un de Groenlandais ce qui est très rare). Lylys court dans les feuilles mortes et le chemin comme une folle avant de grimper aux barrières.


Attelage de Groenlandais


Pôpa nous raccompagne à la voiture avec Ikouta en laisse. Lylys en est toute contente mais pas question qu'elle vienne avec nous quand même. Un bisous à distance à Ikouta, un bisous à papy et voilà la demoizelle installée dans la voiture.
Epuisée par sa journée au grand air, elle s'endort et dormira tout le chemin du retour.

Une belle et bonne journée !


Sainte Anne Sur Brivet
30/11/2014

Lettre à ma fille...


Dans ton livre de bébé, il y a une page réservée à "Une belle rencontre", comment ton papa et moi nous nous sommes rencontré, toussa, toussa...
Mon histoire, celle de ta famille de mon côté, tu la connaîtras parce que je te raconterais tout ce que tu voudras savoir (ou pas, je te saoulerais avec mes "quand j'étais jeune..." mouahahah comme tout parent qui se respecte !) et parce que je laisserais derrière moi et à ta disposition toutes ces pages que je noircies depuis plusieurs années.
Ces pages parlent de ma vie, des brides de mon enfances et de mon adolescence, de mes souvenirs, de tout ce qui est important pour moi. Des tranches de vie que tu découvriras quand tu auras l'âge de les lire et de les comprendre.
Mais il y a une histoire (entre autre) que je n'ai encore jamais écrite : ma rencontre avec celui qui deviendra l'homme de ma vie et ton papa.

Oh, il n'y a rien de bien original dans notre rencontre. Elle s'est faite de la plus banale des façons. Nous nous sommes rencontrés à l'école en 2002.

Nous avions fini le lycée et les études supérieures s'ouvraient à nous.
Nous voulions faire un BTS informatique de gestion.
Ton père m'avait déjà remarqué lors de la réunion d'information du lycée Saint Louis de Châteaulin qui m'avait accepté. Yann était déjà élève là bas au lycée et avait aussi été accepté en BTS. Je t'avoue que je ne garde pas de souvenirs des visages croisés ce jour là. J'étais désespéré par le programme et le niveau demandé disant déjà à mes parents que je n'y arriverais jamais.

En septembre, à la rentrée scolaire, en attendant l'ouverture des portes des salles de BTS je n'ai pas prêté beaucoup d'attention aux gens qui m'entouraient enfermée dans mes angoisses (1ère fois que je me retrouvais seule loin de chez moi sans connaître personne) et dans ma timidité. Ton père me dira plus tard qu'il m'avait encore remarqué ce jour là parce que j'étais seule et semblais perdue.
A l'appel dans notre salle de cours, je me souviens avoir regardé qui était le Yann de la classe. Il était affalé sur sa table au 3ème ou 4ème rang à gauche sous la fenêtre. Il portait un blouson bleu marine et avait l'air gentil et sur de lui...
La 1ère journée passe, je discute avec mon voisin de pallier Loic qui est en 2ème année et qui sera mon "parrain" et je fais connaissance avec Erwan que tu connais et dont tu as tellement entendu parler.
Les jours ont passé, mon mal être a toujours été bien présent.
La journée d'intégration et la soirée qui va avec aussi. Je me lie un peu plus à Erwan qui sympathise de son côté avec Yann.
Le lendemain de la soirée d'intégration, alors que le début de notre amitié fusionnelle avec Erwan commence, il interpelle ton père avant le début des cours. Il n'était pas présent à la soirée d'intégration ! Yann porte son blouson bleu marine et un jean bleu clair, les mains dans les poches il lui répond qu'il n'avait pas de voiture pour y aller, que l'AX est à son père alors qu'en réalité l'AX blanche avec laquelle il vient au bahut tous les jours est bien la sienne, mais nous ne le saurons que plus tard. Je ne sais pas pourquoi je me souviens de ça !
Les mois passent. Erwan et moi sommes tout le temps fourrés ensemble, en cours comme aux intercours. Il est mon pilier, ma raison de me lever tous les jours pour aller à l'école alors que je sombre scolairement et mon remède à cette solitude qui ne me va pas et qui me pèse plus que tout. Dès que nous nous retrouvons au lycée nous ne nous quittons plus. Il devient mon meilleur ami et mon "grand frère" avec qui je parle de tout et avec qui je me sens si bien. Je suis perdue sans lui, et il me dira bien plus tard que ce sentiment était partagé et que c'est ensemble que nous avons survécu à cette 1ère année de BTS.
Je discute parfois avec Yann. Le jour où nous parlons du BAC, il me parle de l'épreuve de maths trop facile. Je ne suis qu'à moitié d'accord parce que, tournant toute l'année de Term à 6/20, là j'ai eu 11. Lui me répond qu'il a eu 20... Je lui répond que je le déteste ! lol
En décembre, Yann se rapproche de notre duo pour se greffer à lui. A partir de là c'est un trio inséparable que nous formons. Yann devient à son tour un ami très important à mes yeux et m'arrache un peu plus à ma solitude et à mon mal être.
Au niveau scolaire, je sombre encore un peu plus encore et je suis prête à quitter le BTS à la fin du 1er trimestre. Mais si je pars, je ne pourrais me défaire de l'appartement que j'occupe à Châteaulin qu'en avril avec le préavis soit à peine 2 mois avant la fin des cours. C'est pour cette raison que je décide de rester jusqu'à la fin de l'année mais ce qui me fait tenir et prendre cette décision est aussi la présence d'Erwan et maintenant de Yann à mes côtés qui sont tous les deux, à ce moment là, dans ma vie à Châteaulin, dans ma tête et dans mon cœur, mes bouées de sauvetages. Quand l'un ou l'autre arrive en retard le matin, je suis angoissé à l'idée d'être seule toute la journée !
Petit à petit, ton papa et moi devenons toujours un peu plus proche. Et puis un jour, je réalise que je suis toujours très contente de retrouver Yann. Un peu trop même. Erwan aussi je suis toujours super heureuse de le retrouver... mais ce n'est pas pareil. Mon attachement à Erwan est évident mais il est fraternel... C'est autre chose qui me lie à Yann, quelque chose de plus beaucoup plus fort...
Sans le savoir, parce que pour moi l'amitié est plus important que tout y compris que les sentiments que je peux avoir pour Yann de peur que ce ne soit pas réciproque, je mets un vent à ton papa alors que nous sommes seuls tous les 2 chez moi. Je n'ai pas compris, ou voulu comprendre, ce qu'il essayait de me dire. Nous parlions d'amitié et je pensais à mes peines de coeur de lycée où j'ai perdu l'amitié du garçon dont j'étais amoureuse...
Le lendemain soir alors que j'étais sur l'IRC avec Christophe mon pote de Paris, je recevais un mail de Yann où il me demandait si je voulais sortir avec lui...

Et voilà comment de retour au lycée, après une journée "d'approche", le 17 février 2003, nous décidions de nous mettre ensemble. Depuis, nous ne nous sommes jamais quitté...




Ste Anne Sur Brivet
19/11/2014




4 ans et 3 mois...

  4 ans...   Voilà 4 ans que j'ai "abandonné" ce blog. 52 mois pour être exacte, 4 ans et 3 mois (je n'ai pas compté les j...