Jour de l'Apocalypse...

Voilà un bon moment que je n'ai pas repris le clavier...

La faute au temps qui file on va dire et à l'emploi du temps débordée de maman au foyer.

Et un petit peu la faute à ma machine à coudre qui me fait d el'oeil quand j'ai un moment de libre !

Oui, oui je l'avoue... J'aime me mettre à ma mac et créer des choses... Il faudrait que j'en fasse un article peut être un jour...

Il faut aussi que je prépare les albums photos avec la tonne et demie de photos des enfants !

Enfin bref...

Ce n'est pas ça qui me fait écrire mais le ciel. Le ciel de lundi.

Lundi a été une bien étrange journée...

Nous avons été plongé dans une sorte de torpeur orangée toute la journée.

Le ciel était jaune-orangée, le soleil rouge.

Il a fait sombre très tôt, quasi nuit à 15h.

Les bruits étaient comme étouffés. 

Dehors, tout était même trop silencieux. 

C'en était même limite oppressant.

Maman n'a cessé de me le dire, puis mes beaux-parents au téléphone avec Zépoux : c'était comme en 87 !

Oui, comme lors de l'Ouragan de 1987 qui a ravagé la Bretagne.

Lorsque l'on parle de tempête mémorable, effroyable à un breton, une date revient toujours : 1987, les 15 et 16 octobre 1987 (un petit article ici).

Beaucoup d'autre vous parlerons des tempêtes de 1999, mais nous, bretons, hausserons alors les épaules en vous répondant que oui, y'a eu du vent, certes, "ça a soufflé fort Di Diou, mais c'était pas 87 !". La France a été bien décoiffé en 99, c'est vrai, mais pas nous bretons pour une fois !

Nous c'est 87, pas la peine d'en débattre.

Moi, en 1987 j'avais 4 ans. 

Je n'ai pas de souvenirs précis de la tempête elle-même.

Ce qu'il me reste ce sont des images, des flashs, des émotions.

L'inquiétude puis la peur des adultes.

L'étrangeté du ciel.

Le vent qui se lève.

Mamie qui nous parle de ses arbres, du portail.

De ce parapluie bleu qui ne cessait de se retourner. Je ne sais pas où j'allais avec elle mais Mamie a fini par le fermer ce parapluie et nous avons continué sans, un peu courbé sous les rafales de vent qui se faisaient toujours plus fort.

Mes parents qui allaient et venaient dans la maison, dans ma chambre, qui posaient les mains sur le pans coupé et le vélux...

Et le lendemain : les lilas couchés dans le jardin de mamie.

Puis plus tard, la balade à Huelgoat et la mine désolé des grands.

La balade en poney à Liffré annulé à cause de l'état de la forêt...

Cette fois-ci, pas d'ouragan pour nous mais il y en a bien un au dessus de l'Atlantique. Ophélia se dirige vers l'Irlande. Il doit frappé l'île ce lundi à 14h.

Ici, un peu de vent, sur la pointe Bretagne un peu plus. Mais surtout un ciel chargé de sable du Sahara charrié par les vents puissant venus du sud et l'odeur de brûler des feux espagnols et portugais qui ravagent des régions de ces pays.

Atmosphère étrange, oppressante, apocalyptique...

Et qui ont remué des choses chez moi, un sentiment d'alerte.

Je comprends mieux la panique de nos ancêtres qui n'avaient aucun moyen d'information lorsque des phénomènes comme celui ci se produisaient !

Les photos que j'ai prises ne rendent pas bien la véritable couleur du ciel de lundi mais ça fait des souvenirs de cette étrange journée.

Sainte Anne Sur Brivet

18/10/2017