Congé Parental...

Bon, pour le "rendez-vous du mardi", on repassera !
Ce soir, Zépoux est à son cours d'oenologie. J'ai recopié un patron de chemise pour le microbe puis j'ai eu envie de me mettre au clavier pour terminer cet article commencer il y a plusieurs mois de ça.

Ca fait un petit moment que ces lignes me trotte dans la tête....


Je tiens à préciser que j'assume totalement mon choix de vie privé et de carrière professionnelle et qu'il faut lire ces lignes sur le ton de l'humour et du 2ème voir 3ème degré même si j'y dis des vérités, des choses que la vision de maman parfaite renvoyé par la société devrait taire.

Depuis 9 mois, je suis en congé parental suite à mon congé maternité après la naissance de mon 2ème enfant. Je suis donc maman à plein temps, H-24 avec mes enfants.

J'ai décidé de prendre ce congé parental après mûre réflexion.
Après un ras le bol de mon boulot que pourtant j'adore, une envie de faire une bonne grosse pause dans cette vie professionnelle passionnante mais si prenante.
Mais aussi (et surtout) suite à un accident de la route qui m'a fait prendre conscience de ce qui importait vraiment pour moi, même si je le savais déjà : ma famille, mes enfants. Disons que cet AVP a surtout conforté une décision qui planait déjà depuis un moment.

Alors qu'est ce que le congé parental ?

Dans "congé parental", il y a "congé"...
Dans l'esprit de beaucoup "congé" signifie "vacances", "période de non-travail"...
Mais il y a aussi "parent" ce qui est l'opposé de "vacances" et donc de "congé"...

Dans l'esprit collectif le "congé parental" est donc une période de vacances avec ses enfants rémunérés qui plus est.
Certes on est moins payé que lorsque l'on travail mais on a des sous quand même chaque mois pour rester à la maison s'occuper des marmots et sans le stress du boulot !
Que demander de mieux ?
De ce point de vue c'est totalement vrai.
Je suis payé pour rester m'occuper de mes enfants dans le doux confort de ma maison, loin du stress du boulot, de la route que je dois faire pour m'y rendre.
Je ne suis pas comme la vraie mère au foyer qui sacrifie sa vie professionnelle pour les beaux yeux de ses progénitures. J'ai le droit à de l'argent de la CAF en plus des allocations de bases et en plus je garde mon poste au chaud dans ma boite où je peux retourner quand je craque veux ou au terme légal du congé parental.

Mais la réalité est tout autre.
Dans la vraie vie, le mot "congé" ne convient pas vraiment...
Etre à la maison non stop avec mes petits anges est loin, très loin d'être un parcours de santé et une période de vacances reposantes.

Il y a des jours où tout va bien.
Tout roule comme sur des roulettes dans une routine bien huilé qui s'écoule comme elle doit le faire.
Les semaines se ressemblent : debout 7h, bonjour Zépoux, je m'habille, je lève ma grande et l'aide à s'habiller après un câlin-bonjour-bisous-du-matin pour aller plus vite, petit dej, débarassage du petit dej pendant que Lylys va se laver avec son papa, je les rejoins, coiffage de la miss, préparation du bib, levé du petit, habillage du bibou, biberon-câlin, puis les enfants jouent en attendant l'heure d'aller à l'école pendant que je fini d'ouvrir les volets/descende le linge/lance une machine/nettoie le biberon. 7h25, on se prépare pour partir à l'école. De retour à la maison, intendance avec tout le reste (ménage/lessive/courses/repas/VAE/couture si je peux) et je m'occupe de BbGu.
Siestes de bébé ou pas. Jeux avec lui. Récupération de la miss à midi ou non, à 16h20, devoirs, puis moments de détente à 2, à 3 puis à 4.

Et puis y'a des jours où ça ne va pas. La machine se grippe. Plus rien ne se passe comme prévu.
BbGu est ronchon, casse-couille, fatigué/fatiguant.
Lylys me parle mal et me répond version ado de 6 ans et demi.
Mes nerfs sont mis à rude épreuve... par la grande, par le petit, par les deux...

Parfois, je n'en peu plus d'être dans mon quotidien, dans cette routine...
Besoin d'air, envie d'ailleurs...
De calme, de silence, de coudre, de lire...
J'attends les weekends avec impatience pour être avec Zépoux, pour ne pas mettre le réveil, pour que l'on partage le temps avec les enfants, qu'il prenne le relais qu'il fait volontiers, pour qu'on ait du temps pour tous les 2 sans regarder l'heure plus que ça le soir une fois les enfants couchés.

Et il y a les réseaux sociaux et les échanges avec mes collègues qui ne me donnent pas du tout envie d'y retourner même si le travail en lui même me manque.
Dire le contraire serait mentir. Mais le stress ne me manque absolument pas.
J'ai sans doute trop donné à une époque.
J'ai encore 1 an de "tranquillité" mais l'idée de retrouver cette atmosphère de tension m'angoisse à l'avance. Retrouver les collègues, nos rigolades, ça oui, les animaux, la prépa... mais pas le reste... Même si beaucoup de choses auront changée en 2 ans et demi.
Mais surtout, la route me fait peur...

Avec le congé parental, on devient aussi la reine des finances ! Ou du moins j'essai... Pas ou très peu d'écart sinon plus rien ne va. Un jeu d'équilibriste pas évident du tout.

Le congé parental est un boulot à plein temps sans vacances ni horaires fixes. Il y a beaucoup d'heures sup', d'extra, du travail de nuit même si tu as déjà bossé toute la journée, mal rémunéré il fait le dire !
Je ne suis pas sûre que l'on soit plus reposé qu'avec le boulot "classique". C'est différent. Les soucis sont différents, les joies aussi, ainsi que les objectifs et la valorisation.
On en sort pas plus riche financièrement, ça c'est sur mais riche à million d'autre chose, du temps passé avec ses enfants. On ne le dit jamais assez, ils grandissent si vite...

Ce congé parental est un choix assumé que je ne regrette pas malgré mes moments de ras le bol.
Je suis dans mon cocon, avec mon Zépoux, ma famille, mes beaux enfants qui me font certes pété un câble par moment mais qui me donnent aussi tellement d'amour et de beaux moments.

Sainte Anne Sur Brivet
1/02/2018

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