A ma Bleuenn...


Ma panthère...
Mon MiouAquaticus...
Ma folle dingue...
Ma miauleuse casse-couille...
Ma bavarde...
Mon chat de garde...
Ma minette sourde à ron-ron...

Petite chose noire espiègle et griffue, sauvée d'une portée "sauvage" un peu laissée livré à elle-même dans une cabane de jardin.
Minette à peine sevrée, pas vraiment sociabilisée.
Chaton narcoleptique, surexcité, hyperactif.
Terreur des pieds nus.

Tu as tant voyagé avec nous.
Les allers-retours Guipavas-Pleyben-St Martin.
Puis St Nazaire, Prinquiau, Ste Anne.
Mais lundi soir, c'est seule que tu es partie pour ton dernier voyage.
Dans mes bras, sous mes caresses et mes baisers.
Ton regard, ton ronronnement, mes câlins jusqu'au bout...

Un lymphome...
Saloperie.
Il n'y avait rien à faire, rien à espérer...
Je le sais, je l'ai su dès l'instant où le mot a été prononcé. J'ai quand même demandé mais ton pronostic vital était engagé. Une amélioration peut-être à coup de corticoïdes mais pour peu de temps et dans quel état...
Je m'étais promise de tout faire pour toi mais de ne jamais m'acharner.
J'ai dû prendre la décision...
Je t'ai serrée contre moi, câliné, parlé bien que tu ne m'entendes pas, après avoir téléphoné à Yann, qu'il explique à Aelys...
Tu me regardais et chaque fois que tes yeux se posaient sur moi, tu ronronnais fort te lovant dans mes bras, épuisée, respirant mal.
Puis de nouvelles larmes... et cette douleur... que je connais pourtant si bien.

Tu allais avoir 12 ans...

Et maintenant ce vide...
Ce silence.

Et Aelys...
Oh que c'est sur pour elle.
Tu as toujours été là depuis qu'elle est née...
Elle te pleure, te réclame, comprend mais a du mal à l'accepter.
A accepter ton absence...

Tes affaires...
J'ai tout rangé.
Vite.
Peut -être trop mais je ne supportais pas de les voir là sans toi.
Les polaires, le griffoir, les souris sous le canapé, ta laisse dehors, tes harnais...

Le fauteuil, les chaises, la commode, le parc, le bout des lits, même les placards. Là où tu dormais selon tes envies. Vides.
Si vides...

Le jardin.
Vide.
La maison.
Vide.
Et silencieuse...

En vieillissant, tu étais devenue plus câline.
Plus de chat ron-ron sur les genoux le soir.
Plus de chat ron-ron essayant de virer mon ordi/livre de mes genoux pour s'y installer.
Plus de grincements de portes qui s'ouvrent accompagné d'un roucoulement félin.
Plus de bruit de pattes sur le parquet.
Plus de miaulement tonitruant après un atterrissage furtif sur le lit pour réclamer le câlin du soir.
Plus de cavalcade dans le couloir en mode "cheval au galop" suivit du terrible miaulement "de mâle" au beau milieu de la journée ou de la nuit.
Plus de placard qui s'ouvre tout seul.
Plus que le vide.
Et la douleur.
Le chagrin.

L'absence.


Au revoir ma belle panthère, mon petit chat adoré.

Je t'aime.

Sainte Anne Sur Brivet
Mercredi 11/07/2018



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