A Triskell...

Matou de la famille.
Votre altesse, pacha de la maison...

Tu es arrivé, petite boule de poil hirsute, 15 jours après le départ brutal de ma Gwenn-Du tant aimée. Je travaillais l'été non loin de là et t'es côtoyé tous les jours pendant 2 mois.
Maman n'aura pas résisté longtemps à combler ce vide, cette absence qu'avait laissé ma chatounette derrière elle.
Tu devais être une fille d'ailleurs !
Mais un mois après ton arrivée, en te regardant faire le fou dans le rayon de soleil devant la porte fenêtre à mes pieds j'ai eu comme un doute...
Je t'ai d'ailleurs montré à maman, fesses en l'air, tête en bas, quand elle est rentrée... Effectivement... Demoiselle est devenu Monsieur !
Une chance, nous t'avions baptisé Triskell !

J'avais imposé ma Bleuenn à Gwenn-Du.
Nous t'avons imposé à Bleuenn.
Et ce fût... Epique !

Chaton docile avec nous, une terreur avec ma panthère !
Enfin, tu essayais ! Elle t'observait de loin, en grondant, marchant au ralenti.
Tu l'observais en t'approchant au plus près... en lui crachant dessus...
Tu lui tendais des pièges, des traquenards planqué derrière les playmobils de ton petit maître Killian. Et tu bondissais sur elle tel un diable sortant de sa boite ! ... Pour être accueillit par une baffe monumentale...
Tu restais alors tout penaud allongé par terre à 1 m d'elle. Elle qui te regardait, impérieuse, de tout sa hauteur de félin.
Tu tentais alors une approche, toujours allongé au sol, en rampant vers elle sur la moquette à l'aide de tes griffes. Elle se levait alors de son séant et s'éloignait vivre sa vie loin de ce morveux arrogant...
Nous vous séparions quand nous partions dans la crainte d'un meurtre par ras le bol de la part de Bleu sur toi chaton boulet... Nous vous entendions courir, gronder, miauler, cracher et les tonitruantes baffes que te donnait Bleu alors nous ne prenions aucuns risques. Sauf qu'un jour... nous avons oublier !
Nous voilà rentré en catastrophe avec maman. Nous vous avons chercher partout dans la maison avant de vous trouver enfin... endormis l'un contre l'autre sur le lit des parents. Ouf !
Nous ne vous avons plus séparé ensuite jusqu'à mon départ pour St Nazaire avec ma Bleuenn.
Jeux, siestes, sorties dans le jardin. Il suffisait d'appeler Bleu pour voir son ombre miniature poilue tigré la suivre.

De ton éducation, t'es venu ton surnom "Kikik" parce que lorsque je te grondais pour une bêtise ou un interdit, tu me regardais effrontément me répondant droit dans les yeux d'un "Kikikikik !"... Mon p'tit branleur !

Par la suite je t'ai vu et câliné chaque fois que je suis venue.
Tu es devenu un magnifique matou, un Main Coon miniature.
Le Maître de la maison avec un caractère bien trempé qu'il ne fallait pas ennuyer (même si chez le vétérinaire tu étais une crème sans pattes !).
Doux malgré tout, câlin, joueur. Ah nos parties de cache-cache derrière le canapé ! Ou plutôt de 1,2,3 Soleil ! Les jeux sur la couette où tu faisais "Kuff" en essayant de choper les pieds ou les mains...

Casanier, tu n'aimais que ton petit cercle restreint : maman, papa et Killian.
Moi, tu me tolérais quand je ne te coupais pas les bourres de poils avec la contention allant avec et que je ne te faisais pas descendre de la table.
Les enfants, oulala, ça fait du bruit et en plus ça veut venir faire des câlins/écrasements. Vite fuyons !
Tristan tu ne pouvais pas l'encadrer.
Et si trop de monde, tu partais te cacher en haut, en hauteur sur le living ou dehors.

Et le temps a passé. 
Tu as grandit avec Killian partageant son quotidien, sa danette du matin, sa vie, ses récits et bien des choses surement qu'il a dû te confier dans le secret de sa chambre.... 
Et tu as vieillit...
12 belles années...

Tu n'étais pas en forme depuis quelques temps. Des hauts, des bas puis plus de bas que de hauts...
Et ce matin après une laparotomie exploratrice, le verdict est tombé. Lymphomes digestifs, métastases...
Saloperies... Encore cette merde qui vous emporte tous ou presque loin de nous. Trop tôt. Toujours trop tôt. et trop vite. Beaucoup trop vite surtout...
Pas d'acharnement. C'est le maître mot dans la famille. Tout tenter mais ne pas s'acharner. Savoir vous laisser partir parce qu'il n'est pas question de vous laisser souffrir. On vous aime trop pour ça et qu'il est possible de faire autrement...

Les souvenirs restent, innombrables...
La douleur s'installe pour un temps.
L’absence pour longtemps.
Le manque à jamais...

Au revoir petit chat. Salut ma Bleu et ma Dudu de ma part.
Toi aussi tu laisses un grand vide derrière toi, dans nos vies, dans nos coeurs, dans ta maison...

Sainte Anne Sur Brivet
20/09/2019



Les mots de ma petite maman... 

Mon petit chat, mon chaton d'amour, mon Triskell,
Et voilà, toi aussi tu es parti, tu m'as abandonnée à ma solitude, maison si vide de toi que les larmes ne cessent de couler. Douze ans avec toi, mon Trésor, à partager tant de choses, tes câlins sur mes genoux, tes ronrons confiants, les caresses, l'amour tout simplement mon bébé.
Même ces derniers jours où tu étais si mal, si triste, mes caresses te faisaient ronronner et je te couvrais de bisous en te parlant tout bas, cherchant à t'apaiser, t'aider dans ta détresse.
Le diagnostic est tombé, nécessité d'aller voir ce qui n'allait pas et j'ai du te laisser jeudi soir sans vraiment prendre le temps de te serrer dans mes bras, te câliner, juste une rapide caresse dans ton panier, comme je le regrette. Et hier matin, la décision à prendre, lourde, inévitable...
Mon beau chat, si majestueux, si magnifique, mon beau prince, je ne retrouverai jamais un comme toi.
J'étais fière de toi, du regard des autres sur toi, de leurs réflexions sur ta beauté, ta prestance, cherchant en toi le chat de race que tu n'étais pas, simple chat européen, et j'en étais très flattée...
Dieu que tu me manques... Je caresse ton image en pleurant, mon Trésor. Repose en paix, tu es maintenant soulagé et serein, bien plus que moi qui ne cesse de pleurer...
Je te vois partout, mon regard t'imagine ici et là, dehors, dans la maison... dans tes coins favoris, les chaises où sont encore tes poils... les cartons que j'ai jetés... ton coussin ramassé... le dossier du canapé où tu avais ta position favorite à cheval... Et dehors près de la porte fenêtre où lorsqu'on t'ouvrait tu nous accueillais avec un "rouin" amical... le barbecue, les chaises de jardin, le portail et ta position favorite dessus... Tout me fait penser à toi mon Trésor... Tout... Pas un instant où mon esprit ne s'évade vers toi, où une pensée, un geste, un lieu me rappelle ton souvenir. Et nos paroles, nous t'évoquons sans cesse. Cette salle de bain si vide la nuit quand je me lève, tu avais ton câlin, tu me le rendais en ronrons confiants....
Des mots jetés sur le papier, en vrac... décousus comme mes pensées vers toi...
Je t'aime mon Triskell, mon Trésor. Nul ne peut imaginer ma peine, le vide que tu laisses en moi.
A jamais mon chaton, éternel dans mon cœur.

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