Le dure vie d'un doudou...

Un doudou, quand il est choisi, c'est pour la vie...

Un doudou, ça sert à tout. De serviette, de mouchoir, de chiffon, de serpillière... mais surtout à faire des câlins et à réconforter.

Un doudou, c'est le meilleur ami d'un enfant, un complice de tout pour "toute la vie" !

Un doudou, on y tient comme à la prunelle de ses yeux..

Une fois l'enfant grand, un doudou ne part pas au placard comme les autres jouets ou peluches. Il change de place c'est tout.

Parfois, il se retrouve dans une boite particulière (boite à souvenirs/à trésors). 

Parfois dans le tiroir/placard de la table de nuit (invisible, plus dans le lit mais jamais loin). 

Parfois il est quelque part sous les draps ou même en déco à la tête du lit (plus vraiment là mais encore un peu même s'il ne "sert" plus comme avant).

Parfois, il trône fièrement de haut de son grand âge sur la table de nuit (plus vraiment là mais à portée de main en cas de gros chagrin).

Une fois l'enfant adulte, un doudou garde son statut à part. C'est la peluche qui reste de l'enfance, notre part d’innocence, la peluche que l'on gardera toujours même s'il reste dans la chambre chez les parents, dans une boite, un tiroir ou une table de nuit...

C'est une peluche chargée d'histoires, d'anecdotes, de secrets, de chagrins, de joies, d'émotions...

Un doudou a tout vécu, tout vu et tout su de la vie de l'enfant qui l'a choisi...

Mon propre doudou, baptisé "Cocoye" (bruit que je faisais bébé en suçant mon pouce ^^) est un de ces doudous.

Il existe toujours, pas très en forme, usé, à moitié dépiauté...

Il est chez mes parents dans ma chambre, enlacé à la 1ère peluche que Zépoux m'a offert (affectueusement appelé "Le Cleps" par mon amoureux ^^).

Je le "retrouve" quand je vais chez mes parents. Il est là. Quand je le vois, je souris simplement et je le redresse comme il tendance à s'affaisser bien à sa place que la table de nuit.

C'est mon Cocoye...

Tout le monde n'a pas cette vision du doudou mais c'est la mienne et celle que ma môman nous a donné à moi et à mes frères. S'il y a bien une peluche qui ne quittera jamais la maison, qui ne sera jamais jeté malgré son état déplorable (celui de Playmobil Géant a perdu la tête et celui de Kilou repose dans une boite après avoir perdu son "cerveau" dans le sèche-linge...). Jamais môman ne s'en débarrassera. Nos doudous nous suivront dans la tombe ! lol

C'est une vision du doudou que je transmettrais à ma fille.

Le Cleps et Cocoye

Lylys a biensur eu plein de peluches à sa naissance et après.

J'ai essayé vainement de l'influencer vers une peluche en laine (facile à réparée) : un doudou lutin "Lulu" que mamy-môman a même tricoté en double exemplaire. Ça a semblé marché un temps. Nous le traînions partout avec nous et Lylys aimait à mordiller son bonnet mais très vite, il a été accompagné d'un ourson tout doux offert par mes marraines. Nous l'avons baptisé "Ski".

L'été 2012, Ski est devenu THE doudou, le doudou officiel lors de nos superbes vacances chez les cousins dans le Sud.

Depuis, Ski est l'ami inséparable et à toutes épreuves de Lylys qu'elle traîne partout avec elle. Nous arrivons à l'en détacher le temps une petite promenade, des courses, des jeux dehors et quand il est vraiment temps pour lui d'aller faire un stage de plongée dans la machine à laver. Mais s'il y a un chagrin ou un peu de fatigue Ski est toujours dans ses bras.

Et puis voilà qu'hier, un drame...

Lylys vient me voir catastrophée, la mine tout chiffon, grattouillant le dos de Ski.

Je prends alors le doudou pour voir ce qu'il y a. Et là que vois-je ? Là sur le dos de Ski ? Un trou !!!

- "Oh, il est trouvé !" dis-je

- "Oui, cé coué !" me repond ma fille les yeux un brin mouillés.

- "Je vais le soigné, comme toi quand tu te fais mal."

- "Oui !" 

Le visage de ma fille s'illumine et la voilà qui me suit partout pour me surveiller (sait-on jamais !) voir ce que je vais faire à son Skitoune adoré.

Nous y voilà...

Va falloir que je me souvienne des cours de couture de mamie A. Et je ne suis pas très douée...

Petit teck-up de Ski pour voir s'il n'y a pas d'autres trous ailleurs tant qu'à faire.

C'est parti pour de la grande chirurgie !

Ski est un patient calme. Un petite anesthésie locale à base de bisous de Lylys et je m'atèle à ma tâche.

Bon, ce n'est pas du grand art. Entre mes grands talents de couturière (haheum...) et l'usure sévère du dos de Ski, je ne sais pas combien de temps ça va tenir et si ça ne va pas craquer juste à côté de la couture...

Mais Lylys est toute content et fait un gros câlin à son doudou d'amour pour le consolé de tant d'émotions.

Voilà une grande étape de la dure vie de doudou de Ski =)