"Le Trou"
Parmis mes souvenirs d'enfance, il y en a un qui m'est revenu l'autre jour en discutant avec bô-papa. Nous parlions des vacances de notre enfance en disant que Lylys passeraient ses vacances scolaires dans le Finistère que ce soit chez mes parents ou chez mes beaux-parents.
A la maison, toute mon enfance et jusqu'à la naissance de Kilou, pôpa avant sa pièce à lui où il bricolait et faisait tout un tas de choses que les papas font sans que leurs enfants et leur femme ne viennent leur casser les pieds. Enfin, c'est ce que je me disais petite.
Cette petite pièce se trouvait à l'étage à côté de la chambre de mes parents.
Ma mère se l'imaginait un jour en dressing, mon père en son éternelle pièce à lui (il n'avait pas d'atelier à l'époque) et moi en l'antre mystérieux et généralissime de mon papa.
Sur qu'il y avait des secrets et des trésors là dedans !
Dans cette pièce, mon père stockait toutes ses affaires "de bricolage" mais aussi de développement photos, de tout ce qu'il faut pour faire de l'électronique, une Dremel sur une station de travail, tout un tas de composants électroniques bien ranger dans des armoires à petits tiroirs prévus à cet effet, une petite boule lumineuse qui faisait du bruit et de la lumière au contact de la peau et que j'adorais, puis tout un tas d'autres choses ranger/organiser dans un monstrueux "bordel organisé" dont mon père avait le secret.
Il nous était interdit d'entrer dans cette pièce sans chausson sous peine de ressortir avec des composants, bout d'étain voir de cutter planté dans le pied !
On appelait cette petite pièce "Le Trou".
En grandissant, papa m'a laissé un peu de place pour que j'aille faire mes devoirs au calme dans Le Trou. Au calme de mon petit frère mais dans une vraie sale de jeu pour moi ! Je jouais avec la fameuse boule lumineuse, je taillais mes crayons gris avec la Dremel (et je me faisais grondé ensuite parce que ça laissait de vilaines traces noires sur les circuits imprimés), faisait mes calculs grâce à la petite calculatrice caché près des armoires à composants...
Plus tard, papa m'a aménagé un coin rien qu'à moi pour que je puisse faire ma maquette de Faucon Millénium. Nous bricolions, l'un à côté de l'autre parfois en silence, parfois en discutant (de chiens généralement), dans l'odeur de l'étain fondu, de fer à souder chaud et de la peinture à maquette. J'adorais ça. Moment privilégier pour moi puisque mon frère ne venait que rarement se faxer dans un coin dans cette pièce déjà surpeuplée lorsqu'on y était à deux.
Parfois, papa me montrait ce qu'il faisait et m'expliquait à quoi ça servait.
Ado, j'allais moins dans le Trou plus occupée à écouter mes musiques et remplir mes classeurs "de stars". Le Trou perdait de sa magie à mes yeux, devenant simplement la pièce de mon père où j'avais quelques petites choses à moi, où ça sentait toujours bon le composant, l'étain fondu et le fer à souder chaud. C'était là que l'on trouvait les outils dont on pouvait avoir besoin dans la maison, alumettes, papiers, crayons gris, ampoules, multiprises etc... Mais c'est aussi dans le Trou que j'ai chipé mes 1ères (et seules) cigarettes que j'ai jamais fumée. Papa ayant travaillé à la Manufacture de Tabac jusqu'à la 1ère salve de licenciement en 1988, il avait toute une collection de paquets de cigarettes et cigarillons fabriqués là bas. Pratique pour une ado à la découverte de nouvelles sensations !
Et en l'An 2001 (Pierre Bachelet, si tu nous écoute, j'ai toujours adoré cette chanson ;) ), l'arrivée de Kilou a obligé mes parents à pousser les murs de la maison.
Nous avons transformé le Trou en mignonne chambre de bébé dans la bonne humeur et en baston de peinture avec môman.
Cette petite pièce s'est vidée de tout le bazar emmagasiné depuis 20 ans, de secret imaginé d'enfant et de moments partagés pour se remplir d'un nouvel amour de bébé, d'une nouvelle vie, une nouvelle histoire et de nouveaux souvenirs...
Parfois, papa me montrait ce qu'il faisait et m'expliquait à quoi ça servait.
Ado, j'allais moins dans le Trou plus occupée à écouter mes musiques et remplir mes classeurs "de stars". Le Trou perdait de sa magie à mes yeux, devenant simplement la pièce de mon père où j'avais quelques petites choses à moi, où ça sentait toujours bon le composant, l'étain fondu et le fer à souder chaud. C'était là que l'on trouvait les outils dont on pouvait avoir besoin dans la maison, alumettes, papiers, crayons gris, ampoules, multiprises etc... Mais c'est aussi dans le Trou que j'ai chipé mes 1ères (et seules) cigarettes que j'ai jamais fumée. Papa ayant travaillé à la Manufacture de Tabac jusqu'à la 1ère salve de licenciement en 1988, il avait toute une collection de paquets de cigarettes et cigarillons fabriqués là bas. Pratique pour une ado à la découverte de nouvelles sensations !
Et en l'An 2001 (Pierre Bachelet, si tu nous écoute, j'ai toujours adoré cette chanson ;) ), l'arrivée de Kilou a obligé mes parents à pousser les murs de la maison.
Nous avons transformé le Trou en mignonne chambre de bébé dans la bonne humeur et en baston de peinture avec môman.
Cette petite pièce s'est vidée de tout le bazar emmagasiné depuis 20 ans, de secret imaginé d'enfant et de moments partagés pour se remplir d'un nouvel amour de bébé, d'une nouvelle vie, une nouvelle histoire et de nouveaux souvenirs...
Sainte Anne sur Brivet
10/03/2015
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